Hello le gang đ
La forme jâespĂšre ? Avec la rentrĂ©e qui pointe le bout de son nez, jâespĂšre que vous aurez passĂ© un bel Ă©tĂ© et su prendre soin de vous avec ces chaleurs selon oĂč vous vivez đ«¶
Je prends un peu le temps de vous Ă©crire ce qui a suivi le diagnostic de mon diabĂšte en mars. Maintenant, ça fait dĂ©jĂ bientĂŽt six mois, ce qui est peu et beaucoup Ă la fois đŒ
Je vous disais que jâavais de suite acceptĂ© la maladie, pour moi câĂ©tait ainsi, jâavais un traitement et voilĂ . La premiĂšre semaine, jâai dĂ» me dĂ©brouiller avec les injections dâinsuline, prendre ma glycĂ©mie 4x jours avant les repas et le coucher et me reposer au max car Ă une certaine glycĂ©mie, lâeffort pouvait ĂȘtre dangereux (en hyperglycĂ©mie prolongĂ©e ou Ă partir de 2,5-3 mg/dL) car ça met le corps en situation dâacitĂ©tose, qui va produire des toxines qui vont venir fatiguer les organes et le corps en gĂ©nĂ©ral. C’est pour cela que sans traitement, on s’Ă©puise, et qu’on se dirige vers le coma et de possibles complications graves voire mortelles.
MĂȘme si on mâa expliquĂ© la marche Ă suivre et dit quâon nâallait pas me lĂącher dans la nature, jâai eu beaucoup dâanxiĂ©tĂ© Ă lâidĂ©e de mal faire, surdoser, oublier, mal piquer et surtout, je me suis rapidement rendue compte quâau final, je nâavais vraiment pas beaucoup dâinformations… MĂȘme si jâen ai plus que dâautres Ă qui on colle sans mĂ©nagement une pompe Ă insuline ou on donne des stylos Ă injection dâinsuline sans plus dâexplications sur le diabĂšte, comment le faire et eceterae, jâavais en soi de la chance dâavoir un bon accompagnement, une Ă©quipe pluridisciplinaire, un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone pour poser des questions et des rdv assez rapprochĂ©s. MĂȘme si par la suite, je lui trouverais des failles Ă ce systĂšme, dĂ©jĂ Ă la base fort mis Ă bout par les politiques et la sociĂ©tĂ©.
Pour le premier rdv jâavais une consigne assez claire de me reposer, de ne plus manger sucrĂ©/gras, pas faire de sport. Jusque lĂ OK, ça a Ă©tĂ© ainsi une semaine puisque jâai eu un second rdv juste aprĂšs pour le suivi, de lĂ on constate une belle Ă©volution de ma glycĂ©mie en prĂ©-prandial (avant les repas) et on me parle de continuer comme ça pendant un mois avant de changer d’avis finalement, pour me passer sous capteur Freestyle libre 3 (disponible en Belgique) pour avoir une lecture en continu de ma glycĂ©mie et garder les donnĂ©es pour analyse lors des prochains rdv. On m’explique comment le mettre, Ă quoi ça sert et jusque lĂ , je valide tout mĂȘme si je suis un peu surprise de ce rĂ©tropĂ©dalage mais au final, ce n’est qu’un dĂ©tail. On revoit mes doses d’insulines sur mon schĂ©ma, je reste aux stylos et j’ai un schĂ©ma de doses Ă injecter en fonction de ma glycĂ©mie AVANT les repas et si nĂ©cessaire, en cas de correction (si glycĂ©mie > Ă une certaine valeur 3h aprĂšs la derniĂšre injection) đ

Tout un tiroir est dĂ©diĂ© au diabĂšte : aiguilles, stylos en cours d’utilisation, lancettes, capteurs… le tout bien visible pour anticiper au max et ne pas se retrouver en panne de capteur par exemple!
C’est avec un capteur au bras que je suis rentrĂ©e Ă la maison, ce petit dispositif tout discret mais qui trĂšs vite, va prendre beaucoup de place dans mon quotidien.đ
GrĂące au capteur, on peut donc suivre l’Ă©volution de ma glycĂ©mie presque en direct đ il y a un lĂ©ger dĂ©calage et davantage en cas de montĂ©e/descente du taux de glucose dans le sang, et de lĂ on peut extraire comme donnĂ©es lâimpact des aliments, de lâactivitĂ©, de la santĂ© et de diverses choses Ă lâinstant T ou bien aprĂšs sur la concentration du glucose. A charge de lâĂ©quipe de diabĂ©tologie dâanalyser ça et dâadapter le traitement en consĂ©quence. A ma charge avec le temps de comprendre les courbes et d’adapter mes doses en fonction d’autres Ă©lĂ©ments que le repas, ce que je comprendrais toute seule.

Bip bip
Depuis lors, ces 6 premiers mois de diabĂšte nâont pas Ă©tĂ© un long fleuve tranquille: je suis toujours aux stylos que jâutilise relativement bien, ça a Ă©tĂ© plus difficile cet Ă©tĂ© avec des problĂšmes familiaux et moins de sorties, jâai un diabĂšte Ă priori Ă©quilibre avec des courbes parfaites d’aprĂšs les diabĂ©tologues mĂȘme si je ne comprends pas ce que ça veut dire puisque je n’ai pas plus d’explication ou de justifications Ă ce sujet et je ne bĂ©nĂ©ficie pas de comparaisson ou de suppors visuels des courbes d’autres diabĂ©tiques par exemple, ça reste… abstrait, je ne sais si je suis en lune de miel ou pas comme personne ne sâaccorde lĂ -dessus đ et je nâai pas encore mes rĂ©sultats dĂ©finitifs qui permettront, en principe, de dĂ©terminer de quel type de diabĂšte jâai parce que le type 1 nâest pas juste le type 1 et ce dernier se confirme par la prĂ©sence ou non dâanticorps et dâautres marqueurs. Dans le type 1 nous avons aussi les diabĂštes Mody, LADA, michontondrial et dâautres formes plus rares ou qui sait, une nouvelle forme (non please, je veux rentrer dans un moule pour une fois dans ma vie đ), et enfin je suis toujours sous capteur Freestyle libre 3 aprĂšs avoir envisagĂ© de changer pour tenter le Dexcom.
Je reviendrais dans une autre publication sur les mĂ©saventures de ce premier ăbilană du diabĂšte et ce que jâespĂšre pour la suite. Parce que comme je lâai sous-entendu ci-dessus, tout nâa pas Ă©tĂ© rose et plusieurs choses mâont affectĂ©e du cĂŽtĂ© mĂ©dical, du cĂŽtĂ© du matĂ©riel aussi…
Dans 6 mois, ce devrait ĂȘtre lâoccasion de faire un point Ă lâhĂŽpital (jâai des rdv entre-temps pour le suivi et avec lâendoctrinologue pour noter lâĂ©volution et faire les tests sanguins pour surveiller dâautres paramĂštres comme les carences et possibles autres pathologies Ă©mergences ou Ă risques de se dĂ©velopper) pour voir quâest-ce quâon peut changer au traitement, voir si je peux ou non passer sous pompe ou autre, comment je vis les choses et eceterae…
En attendant, Denis le diabĂšte (je ne me suis pas encore arrĂȘtĂ©e sur un prĂ©nom ou un petit surnom, si vous avez des idĂ©es đ) est toujours lĂ , il est pas trop contraignant, je suis toujours sur mes deux pied, le moral varie d’un jour Ă l’autre mais pas tellement dĂ» au diabĂšte en lui-mĂȘme mais plus pour tout ce qui tourne autour (l’accompagnement, la reprĂ©sentation, le matĂ©riel, …) et aux multiples ajustement Ă tenir compte. Et Ă devoir au final majoritairement devoir se dĂ©brouiller toute seule, ça laisse un petit goĂ»t amer.
Et vous, si vous m’en disiez plus sur votre parcours, que vous soyez valide, malade, handicapĂ©.e, …? Si vous avez l’envie de papoter et d’Ă©changer, je vous lirais avec grand plaisir!
A bientĂŽt,
Manon

Un article sans photo d’un des chiens n’est pas un article rĂ©ussi